Implanté sur un site de 13 hectares à Thiverval-Grignon, dans les Yvelines, SEPUR compte désormais parmi les nouveaux adhérents de l’ASPI. Classé ICPE (Installation Classée pour la Protection de l’Environnement) SEPUR accueille notamment des activités de tri des déchets d’activités économiques, de transit de verre ainsi qu’une plateforme de co-compostage.
SEPUR intervient sur tout le département des Yvelines et accompagne les entreprises, les collectivités, les cantines scolaires et certaines enseignes de restauration rapides ou supermarchés dans la mise en place du tri à la source des biodéchets (restes alimentaires). Des déchets verts provenant des collectivités voisines sont également apportés sur le centre.
Des bacs adaptés sont fournis selon les volumes produits, et la collecte est assurée par des véhicules propres (GNV aujourd’hui, électriques demain), dans une logique de circuit court. Cette approche permet de réduire l’empreinte carbone tout en facilitant le respect de l’obligation de tri des biodéchets, entrée en vigueur début 2024.
Une unité de micro-méthanisation traite jusqu’à 1 000 tonnes de biodéchets par an. Grâce à cinq digesteurs fonctionnant en parallèle, les déchets organiques sont transformés en biogaz. Cette solution compacte et efficace permet une valorisation énergétique. L’énergie produite est ensuite directement injectée dans le réseau Enedis.
Une plateforme de co-compostage qui peut accueillir jusqu’à 15 000 tonnes de biodéchets (à ce jour 10 000) et 36 000 tonnes de déchets verts par an. Elle est constituée de 3 biodômes où les déchets organiques vont être traités de manière confinée afin de limiter l’impact olfactif et d’une plate-forme extérieure qui va accueillir les déchets verts avant broyage.
Une fois arrivés sur le site, les biodéchets sont d’abord triés dans le but de séparer les biodéchets conditionnés des non conditionnés dans le respect de la réglementation applicable. A l’issue de ce tri, les biodéchets emballés sont déconditionnés.
Cette étape de déconditionnement permet de séparer la matière organique des emballages. Ces derniers sont orientés vers une unité de valorisation énergétique..
Les biodéchets « débarrassés de leurs emballages » deviennent ensuite une “soupe organique”, analysée tous les trimestres, qui va être injectée dans un mélangeur contenant des déchets verts broyés. Ce mélange part alors pour une phase de fermentation qui va durer 18 jours grâce à une aération forcée pilotée à distance. Cette étape et la montée en température permet l’hygiénisation des matières compostées.
Tout ce processus ce déroule dans des biodômes où l’air est filtré par un biofiltre permettant ainsi de neutraliser les odeurs.
Le compost est enfin analysé pour s’assurer d’atteindre un niveau de qualité qui doit respecter la norme NF U44-051 de haute qualité agronomique.
La dernière étape consiste au criblage permettant de séparer la partie fine de la partie ligneuse pour affiner la qualité du compost.
À l’écoute des préoccupations locales SEPUR a accepté de partager quelques éclairages supplémentaires à travers l’entretien que nous avons mené avec Caroline Lanon, Responsable du site de Thiverval-Grignon.
Tout le processus de transformation se fait naturellement , grâce aux bactéries présentes dans les déchets, sans aucun ajout d’autre produit.
Lors de la fermentation, les micro-organismes décomposent la matière organique, ce qui génère une forte chaleur (jusqu’à 70 °C). Cette chaleur fait évaporer l’eau, et la vapeur qui s’échappe donne l’impression que le compost “fume”.
Les mauvaises odeurs sont généralement dues à un excès d’humidité. Elles sont générées lors d’un compostage en anaérobie. C’est pourquoi nous insufflons de l’oxygène afin que les bactéries dégradent correctement la matière (process de compostage) et ne dégagent pas de gaz odorant.
Non, ce n’est pas dangereux, aucun intrant extérieur n’étant ajouté durant tout le processus de compostage.
Des analyses sont réalisées sur le compost pour vérifier que sa qualité répond bien à la norme NF U44-051 de haute qualité agronomique
Des analyses atmosphériques (odeurs/poussières) sont également réalisées. La réglementation impose des mesures de débit d’odeurs tous les 3 ans et ce délai peut être réduit.
Les dernières analyses olfactives ont été réalisées le 18 juin 2024
Fin 2024, nous avions reçu plusieurs remontées de riverains signalant des nuisances olfactives. Depuis, nous avons travaillé à l’amélioration de nos process. En 2025, nous avons notamment choisi d’assécher davantage la matière au niveau des biodômes, ce qui contribue à limiter les odeurs à leur sortie.
Par ailleurs, nous avons renforcé nos équipes par rapport à 2024, ce qui a permis d’améliorer la fluidité des opérations et de réduire les retards lors de l’étape de criblage. Aujourd’hui, les biodéchets sont criblés dès leur sortie des biodômes, ce qui participe une nouvelle fois à la diminution des nuisances olfactives.
Les riverains qui étaient impactés par les nuisances ont également pu venir visiter nos installations et constater l’amélioration. Nous maintenons par ailleurs le dialogue avec les riverains et les commune s de Plaisir, Neauphle le Château et Saint Germain de la Grange.
Un email de contact est mis à disposition pour signaler tout nouveau problème : Reseau.riverains@sepur.com
