TAR : entretien des tours aéroréfrigérantes : recommandations pour une remise en route en toute sécurité durant la période de forte chaleur

Rappel sur les TAR :

Les tours aéroréfrigérantes sont des systèmes de refroidissement qui peuvent engendrer des risques sanitaires et environnementaux. Un manque d’entretien peut provoquer une prolifération de bactéries telles que la légionnelle. Celles-ci prolifèrent entre 20 °C et 45 °C. Au-dessous de 20 °C, les bactéries sont viables mais ne se développent pas ; à partir de 60 °C elles ne survivent pas.

Par inhalation de gouttelettes d’eau contaminée, la légionella pneumophila peut être à l’origine d’infections respiratoires (légionellose) de gravité variable allant d’une atteinte fébrile bénigne à des formes mortelles de pneumonie.

Précautions à prendre en cas de forte chaleur

L’entretien d’une TAR permet de limiter les risques de contamination par des impuretés, ce qui est notamment important dans l’agroalimentaire et l’industrie pharmaceutique.
Les périodes de fortes chaleurs comme l’été étant propices à la prolifération des bactéries, il convient, notamment lors de la remise en route des TAR, de prendre des précautions particulières pour éviter les rejets de particules eau contenant de la légionelle :

    • vidange,
    • nettoyage et désinfection de l’ensemble des installations et
    • enregistrement de ces opérations dans un carnet de suivi.

Base réglementaire :

Les TAR sont soumises aux arrêtés ministériels du 14 décembre 2013, relatifs aux prescriptions générales applicables aux installations relevant du régime de l'enregistrement et de la déclaration au titre de la rubrique n° 2921 (Installations de refroidissement évaporatif par dispersion d’eau dans un flux d’air généré par ventilation mécanique ou naturelle) de la nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement fixent les modalités d'entretien, de contrôle et de surveillance des TAR.

Ceux-ci encadrent l'ensemble des actions à mettre en œuvre en cas de prolifération (dépassements de seuils de1 000 UFC/L,10 000 UFC/L,constaté sur trois analyses consécutives ou présence de100 000 UFC/Lsur un évènement.

Que faire en cas de contamination ?

En cas de concentration mesurée en legionella pneumophila supérieure ou égale  à 100 000 UFC/litre d’eau, il est nécessaire, conformément à la réglementation, de procéder immédiatement à l’arrêt de(s) tour(s) de refroidissement concernée(s), à l'information de la DRIEAT et de l’inspecteur des installations classées en charge du suivi de l’installation et à la mise en œuvre des actions curatives permettant un abattement rapide de la concentration en Legionella pneumophila. Il convient ensuite de procéder à :

• la recherche des causes de dérive ;
• la mise à jour de l'analyse méthodique des risques de prolifération des Légionelles ;
• la vérification de l’efficacité du nettoyage et de la désinfection ;
• la transmission d'un rapport d'incident à l'inspection des installations classées.
• La mise en place d’un protocole d’analyses avec une fréquence augmentée par rapport aux prélèvements mensuels ou bimensuels habituels. Celui-ci est généralement poursuivi durant les trois mois qui suivent la remise en route de la tour aéroréfrigérante après traitement et à transmettre à l’inspection des installations classées.
• Par ailleurs, il convient également de demander au laboratoire ayant réalisé les analyses de conserver la souche environnementale durant trois mois au moins. Si nécessaire, à la demande de l’Agence régionale de Santé, il peut être comparé les sérogroupes pour constater le lien éventuel entre souche à la source de la pathologie identifiée sur le(les) malade (s) et souche détectée lors des analyses sur site(s).
• Enregistrer les opérations effectuées dans le carnet de suivi